26.3.09


Ecriveur blet écriture et lecture blanches degré zéro de l’écriture ça c’était du concept mon gars ça/c’était le bon du temps du temps où on attaquait la littérature à l’acide structurique où le moindre morceau annonciateur d’intrigue se disloquait rongé éclaté le temps où l’histoire la psychologie des personnages la biographie de l’écriveur étaient renvoyés à leur poubelle respective on en revenait sec et chauve fallait écrire autre écrire intransitif écrire la semiosis aligner du signe pour dessiner des sens infinis dé-signer/c’est pour ça que la question de l’argent du système monétaire de l’organe économique devenait cruciale qu’est-ce que l’argent si ce n’est un corpus infini de signifiants billets chèques pièces actions dénués de toute valeur en eux-mêmes et dont l’équivalent en or réel n’existe que potentiellement car un milliard c’est toujours potentiel ça existe au mieux en tant que mot et chiffres sur le chèque qu’on te tend ou que zéros après le un dans la colonne crédit de ton compte ce n’est rien ça n’est qu’objet de croyance de crédit on y croit bien fort croyez et multipliez mais donc l’argent aussi ne sert qu’à dé-signer et du coup rend pas mal de choses insignifiantes.wesh cousin l’argent pourrit les gens man/et d’ailleurs peut-on écrire quand on se soucie d’argent non ça fait conflit d’intérêt conflit d’interprétations conflit d’herméneutiques non il faut être vieux nabab ou vivre comme diogène dans un cas comme dans l’autre cultiver une indifférence dédaigneuse par rapport à ces questions de fric otium negotium l’activité lucrative n’est que la négation de l’otium cum libris t’as pas l’impression de réciter un cours là ? si par contre j’ai remarqué comme tout le monde que lorsqu’un écriveur est reçu par la télé pour y parler d’un livre où il est question d’UNE mère le journaleux ou le présentatif l’interroge sur SA mère voire sur sa MAMAN/oui on sait ça mais c’est en train de gagner du terrain à travers l’extension de la télé que constitue le social exemple votre maman elle vit encore ? réponse : oui c’est clair pas de souci mais la question est-elle celle d’une écriture visant tous les sens possibles plus un donc une infinité de sens ou bien dont chaque sens en nombre fini désignerait l’infini ce charabia me fait penser/c’est déjà ça/me fait penser que/dommage/me fait penser que tu as émis un éloge de buzzati comme clôture oui et ? ben c’est contradictoire non car c’est/parce qu’on dort qu’on rêve parce qu’on se finit à fond qu’on produit de l’infini et encore il faudrait déterminer en quelle mesure le rêve peut être décrit comme produit/c’est trop la honte qu’aucun mathématicien n’ait modélisé équationnellement le schéma de ce qu’on appelle une histoire finie en général une histoire qui semble finie bouclée peut se comprendre de plusieurs plus une manières.par exemple ? par exemple la vie est belle de capra si le héros est bien toujours vivant à la fin c’est un film déprimant d’optimisme si au contraire il n’est pas sauvé lors de son suicide alors la fin devient une vision cette dernière pouvant se voir soit comme une hallucination pre mortem sorte de near death experience soit comme une vision post mortem correspondant ou bien aux fantasmes conclusifs de rachat et autres produits par le personnage ou bien à la vie après la vie où tout le monde en fin de compte réalise dans l’infini la niaiserie contenue en chaque finitude etc etc pourtant ce film est vraiment bouclé plus c’est bouclé plus c’est infini comme buzzati cq/fd t’auras jamais ton deug ta licence ton master ton dea ton capes ton agreg parce que tu cherches à démontrer des thèses générales par des cas particuliers des exemples oui c’est le performatif de la thèse d’aujourd’hui et puis c’est toi qui m’a demandé un exemple/prise de tête.tu ne veux pas plutôt parler de ce que tu vois à l’instant même alors à l’instant même je vois l’échancrure de la rue de rennes des ombres en haut des immeubles un avocat déjà aperçu à la télé avec une stagiaire du patin à glace sur écran grand format la tronche bièreuse d’un client au comptoir du saint malo les lèvres de F dont j’ai eu envie d’embrasser la fraîcheur tout à l’heure elle est à paris avec toi ? non mais tu m’as demandé ce que je vois je te réponds je vois aussi la tête du mideulouane qui m’a réclamé hier soir des additions en colonne à effectuer histoire d’aligner de structurer de mettre de l’ordre de compter les retenues dans ce monumental mismatch parental qui lui tient lieu de référent familial depuis trois mois je vois la tête du liteulouane qui veut imiter le mideulouane et qui compte dip once douce treche castor je vois la tête du bigouane parlant de kant dans le métro/ouais mais ce que tu vois vraiment pas ce que tu imagines pas ce que tu te rappelles en images pas ce que tu fantasmes bon du calme.je vois les allées et venues devant un cinéma qui joue un chat un chat et duplicity deux films que j’aimerais bien aller reluquer avec du temps et de l’argent/un chat un chat duplicity ? oui comme par hasard ? oui duplicité c’est kif kif que simplicité question étymologie c’est une histoire de plis t’as déjà cité deleuze dans autolyse # 1 oui pardon simplex un seul pli duplex deux plis ou plus ou plusieurs ou plusieurs plus un c’est bien/dans le pli que deleuze cite la monade sans porte ni fenêtre à ce point close qu’elle contient tout ? ouais possible en tout cas c’est la différence entre la torsion de moebius et le pli de leibnitz ok c’est clair pas de souci ça fait pas un pli c’est plié

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